Il a fallu plus d’un siècle pour que le réseau CEVA (Cornavin – Eaux-Vives – Annemasse) voie enfin le jour. Ce projet débattu depuis 1912 a connu d’innombrables rebondissements avant de devenir réalité en 2019. Retour sur une aventure humaine et technique hors du commun.

En 1912, l’idée était simple : relier Genève à Annemasse par le rail pour faciliter les échanges transfrontaliers. Mais les réalités politiques, financières et techniques de l’époque ont rapidement freiné le projet. Pendant des décennies, le réseau CEVA est resté un rêve inaccessible, réactivé à chaque crise de mobilité transfrontalière.

Ce n’est qu’en 2002 que le projet prend un nouvel élan grâce à une coopération renforcée entre la Suisse et la France. Le chantier, démarré en 2011, a nécessité des prouesses techniques. Parmi elles, le creusement de tunnels en milieu urbain dense, la modernisation des gares existantes et la construction de nouvelles stations emblématiques comme Lancy-Bachet et Champel.

Malgré les défis, le réseau CEVA est aujourd’hui le véritable épine dorsale du Léman Express. Il symbolise une collaboration exemplaire entre deux nations pour créer une mobilité durable et connectée. Comme l’explique Pierre Maudet, ancien conseiller d’État genevois : « Le CEVA est bien plus qu’une infrastructure. C’est une vision pour l’avenir de notre région. »